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               LA
474                 CONFRÉRIE DES VIGNERONS

   Aux griefs formulés par les représentants des Vignerons,
l'avocat Chastillon riposte vivement qu'il ne se rencontrera
personne pour prouver que le prébendier, son client, « ayt
 « oncques mal verse ny use des biens de ladicte prébende
« synon comme ung bon père de famille. » Il réclame donc
mainlevée de la saisie, plus des dommages-intérêts pour le
tort causé au plaignant par la suppression momentanée de
ses revenus.
   Maître Pierre Bullioud, procureur du roi, précise le
corps du délit et le ramène à ses véritables proportions. Il
ne paraît pas, en effet, que le prêtre incriminé ait aliéné, au
détriment des confrères, aucun objet de valeur, l'information
juridique n'ayant relevé que la vente insignifiante « d'ung
 « tenail et dune lyme. »
   Le reproche est plutôt fondé en ce qui concerne les biens
 immobiliers que l'incurie du bénéficiaire laisse tomber en
ruines, sans y faire exécuter les travaux d'entretien énoncés
dans l'acte de provision. En conséquence, Guillaume Viste,
dont les droits de possession étaient hors de cause, dut
reprendre l'exercice effectif de sa charge avec obligation de
réparer les dommages causés aux granges et maisons du
fait de son absence injustifiée, les frais de réparations res-
tant toutefois subordonnés aux revenus de la prébende.
   Quant aux courriers, il leur fut défendu d'inquiéter ou
de molester, à l'avenir, le titulaire dans la jouissance régu-
lière de son bénéfice.
   Nouveau conflit sur la fin de l'année 1595. Les confrères
avaient associé aux fonctions du prébendier Guillaume
Viste, apparemment pour l'assister dans sa vieillesse, un
autre prêtre du nom de Claude Mellier.
   A la mort du titulaire, celui-ci se considérant l'héritier
désigné de ses droits, s'installe de sa personne au lieu et