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OV JARDINIERS DE LYON 475 place du défunt, sans attendre l'investiture des courriers collateurs. Ces derniers protestent aussitôt contre une pré- tention qui leur paraît une violation de leurs prérogatives. Suivant l'habitude adoptée en pareille occurrence, ils décla- rent saisie des fruits, pensions et louages de la prébende, à laquelle ils nomment d'ofEce Jean Dumonr, prêtre habitué de Saint-Nizier. Un compromis termine heureusement ce différend. Claude Mellier est reconnu seul possesseur de la prébende que lui avait déjà conférée un jugement antérieur, sous la réserve expresse de satisfaire aux devoirs de sa charge. De son côté, Jean Dumont renonce à ses prétentions, en raison de quoi il demeure déchargé de tous dépens et inté- rêts réclamés par son rival. Claude Mellier se démit de son office en 1604. Un cha- noine de Saint-Nizier, Clément Maistret, se prévalant d'une provision émanée de l'archevêque de Lyon, prétendit recueillir sa succession. Comme toujours, cette affirmation fut contestée par les courriers de la confrérie. Collateurs de droit, il semble, en effet, que leur assentiment soit néces- saire pour légitimer la mise en jouissance d'un bénéfice dont ils ont l'investiture. Quoi qu'il en soit de ces droits si souvent discutés, l'en- tente cette fois se réalisa sans l'intervention du tribunal. Mais on détermina à nouveau, dans l'acte de conciliation, les droits et devoirs réciproques des parties : « Iceulx courriers aggreent et appreuvent pour pré- « bandier en Iadicte prebande ou chappelle ledict sieur « Maistret, icelle en tant que de besoing serait luy confe- « rant pour en jouir sa vie naturelle durant Ensemble de « tous les fruictz et revenuz qui en deppendent tout ainsi « et en la mesme forme et manière que ledit Claude Mellier « en jouissoit avant Iadicte résignation... »