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              CHAZAY-D'AZKRGCES EN LYONNAIS                    373

des habitants de nos pays envers certains hommes, qui
s'affublent de ce titre de sorciers, existe encore aujourd'hui,
et ces exploiteurs de la crédulité publique, qui se disent
revêtus d'un pouvoir surnaturel, font parfois des victimes
parmi les esprits faibles et les gens trop crédules.
   Le seigneur baron paraissait de moins en moins dans
Chazay, aussi les habitants se détachaient-ils de ce seigneur
qui n'était plus un père pour eux, et les fermiers généraux
de l'abbé avaient toutes les peines du monde à faire
rentrer rentes, cens et servis. Souvent l'habitant était cité
devant la cour de Lyon où de graves sentences étaient
obligées d'intervenir ( i i) contre lui.
    Le capitaine châtelain avait également bien des difficultés
à faire exécuter les corvées qu'exigerait la défense de la
ville (12). On alléguait les lourdes charges qui pesaient sur
 chaque famille par suite de la famine qui ravagea le Lyon-
 nais en 1573, et un procès intenté au prêtre prébendier de
 la chapelle de Notre-Dame nous apprend que ce bénéficier
n'ayant pu payer le servis dû au seigneur, vit saisir les
 revenus de sa chapelle par le fermier général (13).
    Vespasien Gribaldi disparaît en 1579, le bénéfice d'Ainay
 resta vacant jusqu'en 1582, et le roi en toucha les revenus
 jusqu'à ce que le nouveau titulaire, Louis de La Chambre,
 fût installé.
    Ce fut pendant les guerres désastreuses de la fin du
 XVIe siècle que furent cachées les pièces d'or qui ont été
  découvertes, en janvier 1888, dans le bois de Civrieux, par


   (11) Arch. du Rhône. Ainay. H. 4280, fol. 36.
   (12) Arch. du Rhône. Ainay. H. 4280, fol. 36.
   (13) Arch. du Rhône. Ainay. H. 4280, fol. 37. Revue du Lyonnais,
 1873,1. XV.
       K° 4. — Novembre 1S90.                             24