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3,74          CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

des habitants de ce village. Un rocher menaçait de tomber
sur la route qui traverse le bois de sapin en face de l'antique
manoir féodal. L'ordre fut alors donné à deux ouvriers des
carrières de cette localité de faire sauter cette roche. Quelle
fut leur surprise de trouver dans une excavation qu'ils
mettent à découvert, une boîte en fer de o m ,30 de hauteur
sur o m ,i5 de large, remplie de pièces d'or de différentes
grosseurs, mais dont aucune ne rappelait le règne de
Henri III, elles étaient toutes antérieures à ce prince et la
plupart de Charles IX.
   Parmi celles qu'il nous a été donné de voir, l'on distin-
guait des besants d'or espagnols du xive siècle, ceux du
xve des comtés de Zélande et de Brabant, portant d'un côté
les armes de ces comtés avec ces mots moneta aurea comi-
tatus Brab... etZelan... ; et de l'autre une rosace fieuronnée
avec cette exergue : Si Deus nobiscum, quis conlra nos !
   Les piècesfrançaises portent d'un côté les armes de France
avec ces mots : Carolus VI11I, Dei gratiâ, Francorum rex ;
et de l'autre : Christus régnât, vincit et imperat, 156j.
   Le bruit de l'heureuse trouvaille s'étant bien vite
répandue dans tout le pays, Mme Monterrad, à qui appar-
tient le bois de Civrieux, revendiqua ses droits sur le
trésor et reçut la part qu'on voulut bien lui faire ; c'est là
qu'elles nous ont été montrées.
   Furent-elles cachées par le sire de Sarron, seigneur de
Civrieux à cette époque, afin de sauver une partie de ses
trésors au moment où nos pays furent envahis par les
huguenots ? ou bien quelque soldat enrichi dans le pillage
du château cacha-t-il en ce lieu une somme trop difficile à
porter et qu'il ne put revenir chercher ?
   On nous a dit que ce trésor était composé d'une soixan-
taine de pièces d'or, ce qui représenterait à peu près