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302 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS profit du couvent une vigne à Rottaval du sieur Philibert Chandon 1520 (14). En cette année disparaît une de nos vieilles familles che- valeresques, qui pendant plus de cinq cents ans avait été une des plus importantes du pays. Théode de Marzé, dernier du nom, chevalier, seigneur de Belleroche, Marzé et autres lieux, avait épousé Jeanne de Crussol ; se voyant sans postérité il donna tous ses biens à sa femme, qui les laissa à sa nièce, Jeanne Mitte de Che- vrières, fille de Louis Mitte de Chevrières et de Madeleine de Crussol, sa sœur. Jeanne Mitte apporta tous les biens des Marzé à son mari, messire Philibert de Nagus, cheva- lier, seigneur de Varennes et de Laye, en 1542 (15). En 15 21, Philibert de Naturel perd le riche bénéfice d'Ainay. Il aurait montré, paraît-il, trop de sympathie pour l'empereur Charles-Quint dans les démêlés qu'il eût avec François Ier. Le roi irrité lui enlève l'abbaye d'Ainay pour la donner à Louis de Bourbon (16). Ainsi fut-il dépouillé plusieurs années avant sa mort, et cela au profit d'un prince de la maison de France. Louis Ier DE BOURBON-VENDÔME, abbé, 1521. — Le nouvel abbé commendataire, nommé par la faveur royale, fut Louis de Bourbon-Vendôme. Ses armes étaient : De France à la bande de gueules chargée de trois lionceaux d'ar- gent (J. Boisseau). Il était alors cardinal du Luxembourg et évêque de Laon (17). (14) Arch. du Rhône. Ainay. 2earm., vol. 26 bis, chart. 2. (15) Mazures, t. II, p. 432. (16) Ann. de Lyon, 1840. Docura. Péricaud, an. 1521. (17) Grand Cart. d'Ainay, t. II. Introd., p. xxi.