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                         SOCIÉTÉS SAVANTES                             161

 étonnant de l'antiquité, que commence la véritable science astrono-
 mique. Le premier, il se livre à l'étude de la précession des équinoxes
et de la variation de la vitesse des astres, en se rapprochant, autant
qu'il lui était possible, avec les instruments imparfaits, dont il dispo-
sait, de l'ellipse de Kepler. Et ce qu'il y a de remarquable chez ce
grand savant, c'est que, pendant quinze siècles, ses successeurs ne chan-
geront rien à ses théories. — Sur une question posée par M. Léger,
M. Valson ajoute qu'un bien petit nombre des ouvrages de ces savants
sont parvenus jusqu'à nous. M. Caillemer observe aussi que la plupart
des ouvrages conservés sont écrits sur des papyrus, et qu'un bien petit
nombre traitent de la science proprement dite. Un grand nombre de
ceux retrouvés au mont Athos, traitent ainsi de la poliorcétique. Quant
à la Bibliothèque de Lyon, elle ne possède pas des manuscrits antérieurs
au IXe siècle et, même à la Bibliothèque nationale, un manuscrit du
YI« siècle, est une rareté.

   Séance du 15 juillet i8yo. — Présidence de M. Arloing. — Commu-
                                  •
nication est donnée de trois lettres de candidature : de M. Bayet, pour
la section d'histoire et d'antiquités ; de M. Léon Malo, pour la section
de philosophie et d'économie politique, et de M. le comte de Sparre,
pour la section de mathématiques. — M. Caillemer rend compte des
décisions qui ont été prises par la Commission du prix Chazière. Ces
propositions sont approuvées par l'Académie. — M. Bonnel commu-
nique une étude sur la Définition de l'angle plan. La définition ordinaire
de l'angle et le procédé habituel de la mesure des angles donnent, dit
l'orateur, le droit de conclure que deux droites distinctes et sécantes ne
peuvent pas faire entre elles un angle nul. Il en résulte que si deux
droites distinctes font un angle nul, ces droites ne doivent pas se ren-
contrer du tout, c'est-à-dire n'avoir aucun point commun, même à
l'infini. En second lieu, si l'on suppose qu'on ait pu mener, par un
point extérieur à une droite, une autre droite, ne rencontrant pas la
première et faisant avec elle un angle nul, on trouve que cette autre
droite ne saurait être, sans absurdité, oblique à la perpendiculaire
abaissée du point sur la droite donnée. L'absurdité se manifeste, soit
qu'on envisage l'espace compris entre les deux côtés de l'angle, soit
qu'on envisage leur inclinaison ; elle disparaît, au contraire, si la
seconde droite devient, comme la première, perpendiculaire à celle
qu'on a abaissée sur la droite donnée. La bande peut donc rigou-
    N° 2. — Août 1890.                                            11