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CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 143 dans le cloître l'amour de la somptuosité et du bien-être, qui par la suite causa la ruine de cet antique monastère. Grand seigneur, puissant par ses alliances et ses richesses, il ne marcha plus qu'entouré d'une nombreuse maison. Ayant fait la visite de ses seigneuries, aucune ne lui offrit un séjour plus agréable que Chazay, dont il sut apprécier le site ravissant. Aussi en fit-il sa demeure de prédilection et résolut-il de se bâtir un palais digne du haut baron de Chazay. Dans le courant de 1455, étant venu dans sa bonne ville, il visita les fortifications et les murailles, et reçut en même temps les hommages de fief de ses nobles vassaux. Ce fut l'occasion de fêtes et de réunions brillantes, où toute la noblesse des environs tint à venir faire sa cour à son illustre maître. Nous ne savons quels étaient ses officiers à Chazay, le nom seul de son notaire royal est arrivé jusqu'à nous. Il se nommait Jean Berjon et recevait en ce temps de Morisot Châtelet, prébendier de la chapelle Sainte-Marie, le pouvoir de racheter une pension de trois livres, placée sur une maison située au bourg de Chazay (18). Ce Jean Berjon dressa vers la même époque le terrier de H. de Varey, sei- gneur de Belmont, panetier de la maison du roi (19). Quant à la prébende de Sainte-Marie, dont le sieur Morisot était titulaire, elle avait été fondée, comme nous l'avons dit, par le chanoine Guy de la Ghana. Avec les (18) Arch. du Rhône. Ainay. Invent. Pupil., chart. 291. . (19) Ce terrier est actuellement en vente chez A. Brun, libraire â Lyon. Jean Berjon est la souche, cioyons-nous, de la famille Berjon de Civrieux, qui a fourni à nos pays notaires, prêtres et religieux ; elle existe encore dans cette localité.