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144 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS sommes et revenus qu'il avait donnés pour cet usage, on avait construit sur la façade de l'église paroissiale à gauche de la porte d'entrée, une chapelle gothique, qui existe encore (20). Elle porte les marques de son époque et possé- dait un petit autel en pierre où le prêtre prébende était tenu de dire les messes fondées. Au-dessous était creusé un caveau qui contenait les restes des de la Chana. Au-dessus de l'autel, au milieu d'un rétable en bois sculpté, était la statue de la Mère de Dieu, qui au point de vue artistique ne manque pas d'une certaine valeur. Elle existe encore dans le domaine du Pressin, où elle a été transportée. Avant la grande révolution, la chapelle Sainte-Marie était à l'usage du premier personnage de Chazay. M. de Saint-Michel, capi- taine châtelain et sa famille, avaient seuls le droit d'y entendre la messe de derrière la croisée grillée, qui donne dans l'église. (20) Arch. du Rhône. Ainay. H. 4280., chart. 35. Le prébendier de Notre-Dame, fondation de La Chana, jouissait d'importants revenus, entre autres de quatre ânées de vin. En 1495, les payeurs de cette redevance montrant quelques difficultés à la solder, le prébendier fait assigner les payeurs et obtient gain de cause. (Arch. du Rhône. Invent. Pupil., chart. 205.) Il est à noter que le prébendier seul pouvait dire la messe aux jours prescrits par les fondateurs, et que tout prébendier dans le diocèse de Lyon, qui omettait une messe fondée, était condamné à une amende de six blancs. (Forest. Ecole cath., p. 228.) Les écussons de la chapelle Sainte-Marie reproduisaient les armes des de La Chana, qui étaient, comme nous l'avait dit M. Steyert avec son savoir incontesté : Un échiquier avec bordure. En effet, M. Dissard, le docte conservateur du Musée de Lyon, vient de découvrir une empreinte du sceau des de La Chana, et nous le reproduirons dans notre pro- chaine livraison.