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LES PROTESTANTS A LYON 113 rentra enfin dans sa ville natale, où il mourut en 1718. Nous connaissons de ce maître plus de deux cents estampes, qu'il faut diviser en estampes gravées à une taille et estampes 'gravées à tailles croisées. Thurneysen n'a pas certainement égalé Claude Mellan dans la gravure à une taille. Dans la gravure à contretailles, il occupe un bon rang. Il est sans doute inégal, mais, dans bien des pièces, son art est brillant et son burin est ferme. Jean-jacob Thurneysen ( 1668 - f 1730),filsdu précédent, est Lyonnais ; il est né à Lyon le 9 décembre 1668. Sa mère, Marie Armet, était fille d'un conseiller de Bourg-en- Bresse. Jean-Jacob Thurneysen a été formé par son père et a suivi la seconde manière de celui-ci. Il a quitté Lyon avec son père et sa mère en 1681. Nous l'avons trouvé successi- vement à Vieune, à Rome et à Augsbourg, et, aussi long- temps que son père a vécu, il a travaillé avec celui-ci aux mêmes planches. L'œuvre commune était signée : Ioh. lac. Thourneyser Pater et Filius Helvelici Basileenses sculpserunt. Le portrait d'Ernest, comte de Metternich (Bâle, 1708), est particulièrement digne d'attention, et, si l'on veut juger du travail personnel de Jean-Jacob Thurneysen, on peut l'ob- server dans une Vierge entourée de séraphins qu'il a faite à Vienne en 1696. Jean-Jacob Thurneysen est décédé en 1730. 5. -— Graveurs. Ces graveurs étaient des graveurs pour l'orfèvrerie, la bijouterie, l'horlogerie et les ouvrages de métal. Nous n'avons relevé que six noms : un de ces maîtres, Jean Du Curtil (...1609- f 1646) était connu comme graveur sur pierres fines. N° 2. — Août 1890. g