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LES 114 PROTESTANTS A LYON 6. — Maçons. Cinq maîtres maçons étaient protestants. A cette époque, le maître maçon n'avait plus, comme aux siècles précédents, la science, la valeur et le rôle de l'architecte. 7 . — Orfèvres. Soixante orfèvres. C'est un nombre élevé, mais il faut considérer que l'on comptait à Lyon, au xvne siècle, plus de deux cents maîtres orfèvres (21). Il y en avait eu cinq cent cinquante au xvie siècle. Parmi ceux-ci, dix-neuf huguenots (dont quatre se convertirent) nous sont connus : Ciencourt, Pernet Couchault, Pierre Coulon, Pierre Le Loup (de Bois-le-Duc, en Flandres), Claude Bourgeois, Jérôme Debourg, Pierre Fournier, Pierre Hervy, André de Laval, Pierre Pérachon, Nicolas Testevuide, Denis de Vallois, François Artois (de Picardie), Jean Boulard, Gilles Jamet, Langlois, Jean Le Grand et Claude Thierry. Les six derniers furent tués à Lyon à la Saint-Barthélémy (22). Nous n'avons rien de particulier à signaler sur les orfèvres réformés. Quatre étaient de la famille des Morillard, quatre de la famille des Pérachon (23), trois de celle des Jacquemin. Deux étaient Flamands : Gaspard Vantingue- (21) N. Rondot. Les Orfèvres de Lyon, du XIV? au XVIIIe- siècle, 1888. (22) Nous n'avons pas â parler ici de Richard Le Fèvre, maître orfèvre, calviniste, qui fut brûlé vif à Lyon le 7 juillet 1554. Le Fèvre était né à Rouen ; il était venu plusieurs fois à Lyon, et c'est en cette ville qu'il fut arrêté et jugé, mais nous ne croyons pas qu'il y ait travaillé régulièrement de son état.