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90 SOCIÉTÉS SAVANTES approuvées par M. Locard et M. Saint-Lager ; ce dernier fait observer, notamment, que la présence du carbonate de chaux dans l'eau est sans importance, au point de vue alimentaire. — M. Humbert Mollièreajoute que les Romains faisaient un fréquent emploi de l'eau bouillie, comme' nous l'apprend notamment Suétone, dans la Vie de Néron. — M. Arloing ajoute aussi que cet emploi, abandonné dans les temps modernes, a dû être repris depuis la création de la science de là micro- biologie, et qu'il doit être conseillé surtout en temps d'épidémie, quand l'épidémie a sa source dans la composition de l'eà ù. Cependant, on doit reconnaître que le Rhône renferme relativement peu de microbes. Mais l'eau des puits peut devenir dangereuse, surtout après les crues de nos fleuves. Quant à l'innocuité de la glace, elle dépend delà pureté de l'eau de laquelle elle provient', les microbes résistant même à un froid de 120 degrés, tandis qu'ils sont détruits par une chaleur de 50 à 110 degrés. Séaticedu 19 juin 1890. - Présidence de M. Arloing. — A l'occasion de la lecture du procès-verbal, M. Léger signale à l'attention de l'Aca- démie l'ébullition sous pression, fpour la destruction des microbes; obtenue par un appareil à autoclave, d'origine anglaise, figurant à l'Exposition. — M. Valson communique les premières pages d'une his- toire scientifique, dans lesquelles il traite de l'Ecole d'Alexandrie, fondée par les Lagides. Parmi les savants de cette école figurent Euclide, Erathostène et Archimède. L'orateur rappelle notamment le concours puissant apporté par ce dernier à la défense de Syracuse assiégé par les Romains. Mais il reconnaît que si, dans ses ouvrages, Archimède s'élève au-dessus de la portée des savants de son temps, il nous laisse ignorer, comme presque tous les savants de l'antiquité, les méthodes qu'il a suivies. — M. Vachez donne communication de l'in- troduction et des premiers chapitres de son Histoire de l'acquisition des terres nobles par des roturiers, du XIII' au XVIe siècle, dans l'ancienne Généralité de Lyon, couronnée récemment par la Société des Etudes histo- riques. Après avoir signalé la tendance qu'eut à toute époque la classe bourgeoise enrichie, d'acquérir la possession des fiefs, l'orateur expose qu'au xm e siècle, le législateur essaya de l'entraver en créant le droit de franc fief, qui ne fut guère avantageux que pour le Trésor. Car l'acquisition des terres nobles par les roturiers suivit son cours, de même que la possession de ces terres continua à être une source fré*