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                         SOCIÉTÉS SAVANTES                              9T
quente, — bien que contestée, — de la noblesse, jusqu'au jour où
l'ordonnance de Blois disposa d'une manière absolue, que la possession
d'un fief ne pourrait plus anoblir. Après avoir fourni quelques exemples
de ces acquisitions au xmc siècle, M. Vacher expose la nécessité où
se trouva bientôt la noblesse chevaleresque d'aliéner ses terres patrimo-
niales. Puis abordant l'étude du xve siècle, il montre l'élévation continue
de la classe bourgeoise qui, à cette époque, dut notamment sa fortune
à l'exploitation des mines à laquelle se livrèrent, entre autres, les
Jossard, les Baronnat et les Syvrieu, anciennes familles consulaires de
Lyon.

   Séance du 24 juin TSÇO. — Présidence de M. Arloing, — M. Valson
continue la lecture de son histoire des savants de l'antiquité. Il étudie
les travaux d'Apollonius de Perge, astronome, qui vivait sous Ptolémée
Philopator, et que les anciens avaient placés au-dessus d'Archimède
lui-même. Mais à partir de cette époque, l'école d'Alexandrie subit un
temps d'arrêt, résultat des troubles politiques qui remplirent les règnes
des derniers Lagides. Vient la conquête romaine ; or les Romains ne
s'occupèrent guère que de sciences appliquées, aussi apprécièrent-ils
chez Archimède, surtout le talent de l'ingénieur. — Sur une question
posée par M. Caillemer, l'orateur ajoute que.le texte des ouvrages laissés
par les savants anciens est souvent difficile à expliquer. M. Saint-Lager
fait observer que l'Ecole d'Alexandrie a eu trois phases distinctes : dans
la première brillent les mathématiciens, dans la seconde les anato-
mistes, et dans la troisième les philosophes. Or, l'école anatomiste, qui
compte Gallien, Hérophile et Théophraste, a jeté encore plus d'éclat
que les deux autres. — M. Valson répond que cette école se place à
l'époque romaine ; la période grecque compte, au contraire, des ma-
thématiciens de premier ordre.


  SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE, HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGICIUE DE LYON. —
Séance du 2 avril 1890. — Présidence de M. A. Poidebard. — Hommage
fait à la Société : i° Les Incunables de la ville de Lyon et les premiers
débuts de l'imprimerie, par M. A. Vingtrinier, membre honoraire ;
2° De la sculpture defiguresdans la décoration des monuments antiques, par
M. Georges, membre honoraire. — M. Beauverie donne lecture d'une
poésie adressée à Tristis, intitulée : Lassitude. — M. Dissard commu-
nique une note sur la Borne seigneuriale consulaire de Çuire-la-Çroix-