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190                    LES AQUEDUCS

Mais là où le dessinateur s'écarte du vrai, c'est qu'il omet de
dessiner sur cette pile les deux arcs de voûte qui partent à
5â„¢30 au-dessus du sol, dans les directions ouest et est.
   Ces deux naissances de voûtes peu compréhensibles,
car elles ne pouvaient rien ajouter à la consolidation de
l'édifice, puis le doublement ajouté et visible au tronçon de
pile, haut de deux mètres environ, qui vient à la suite, côté
ouest (voir planche X), nous ont conduit à restituer la forme
insolite des arcs de voûte qu'on voit sur notre dessin, à
l'ouest et à l'est des trois piles centrales. Aussi, avons-nous
toujours dit : « C'est un monument insolite dans son ardu-
c tecture, on croirait qu'il est avorté dans sa construction
 e
« de même que dans sa destination. »


LES SARRAZINIÈRES, LES THEUS OU CANAUX

                     DES SARRAZINS

   Flachéron attribue aux Sarrazins la destruction des aque-
ducs, et notamment le renversement des piles du pont
supérieur de Soucieu. C'est une supposition non fondée.
Lorsque les Sarrazins firent irruption dans le midi et jusque
dans le centre de la France, 721, 739, il y avait longtemps
déjà que les aqueducs avaient cessé de fonctionner. Les
barbares étaient certainement aussi bons pillards que pou-
vaient l'être les Sarrazins, ils n'avaient pas manqué, sans
doute, de faire de l'argent, en vendant l'énorme masse de
tuyaux en plomb, provenant des siphons des aqueducs de
Lyon, aux trafiquants d'honnêteté douteuse, qui rôdaient
autour des armées; ces receleurs existaient dans l'antiquité
et n'ont pas disparu de nos jours.
  M. Guigue, archiviste du département du Rhône, a