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léo SOCIÉTÉS SAVANTES Séance du 7 février 1890. — M. F. de Saint-Charles, avocat, présente un rapport sur le Congrès international du repos hebdomadaire, tenu à Paris, au mois de septembre, sous la présidence de M. Léon Say. Après avoir constaté que l'obligation du repos hebdomadaire ne pouvait être imposé par la législation, l'orateur estime que c'est par les mœurs etpar l'exemple que l'on peut arriver à généraliser une coutume néces- saire à tous, au point de vue moral, social, hygiénique et physiolo- gique. Il examine ensuite successivement les diverses objections faites à l'application du repos hebdomadaire, et il conclut en disant qu'une réforme pour le repos hebdomadaire ne peut être utile qu'à la condition que le jour de repos soit le même pour tous, et que ce jour pourra être passé en famille ; c'est alors que le sentiment populaire et l'habitude de chacun se reporteront naturellement sur le dimanche. — Une discus- sion est ouverte sur ces conclusions. Sont entendus successivement MM. Rougier, Talion, J. Cambefort, Bard et Jacquier, et les diverses considérations présentées par les orateurs tendent à approuver les con- clusions du rapporteur, à savoir que le repos hebdomadaire est néces- saire et que le jour choisi doit être le dimanche. Séance du 21 février 1890. — M. René Tavernier fait un rapport sur l'Economie de l'exploitation des chemins de fer de banlieue sur les grands réseaux des chemins de fer. SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE, — Séance du 1 y janvier 1890. —M. Des- grand, président, expose les progrès accomplis par les divers peuples d'Europe pour introduire la civilisation en Afrique. Séance du 16 février 1890. — M. le capitaine Binger, officier d'or- donnance du grand chancelier de la Légion d'honneur,|fait, dans l'am- phithéâtre du Palais des Arts, le récit de l'exploration qu'il vient d'accomplir en Afrique, dans la grande bouche du Niger. Pendant ce voyage de vingt-huit mois, le capitaine Binger a visité, en supportant les plus grandes fatigues, des contrées inconnues, entre autres la mys- térieuse ville de Kong, avec ses cinq mosquées aux nombreux minarets, qu'aucun Européen n'avait encore visitée. Cette exploration a eu sur- tout une grande importance au point de vue français, car l'orateur