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               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                241

gence avec le seigneur Ancelin qui les comptait au nombre
des nobles chevaliers formant sa cour. Guillaume de Lissieu,
chevalier, bourgeois de Chazay et vassal de l'abbé, en 1504,
fait son testament.
   Il veut être enseveli au tombeau qu'il possède au cime-
tière de Chazay; son fils, Etienne, sera moine, son autre
fils, Jean, sera clerc. Il donne à chacun de ses fils, Guil-
laume et Geoffroy, cent livres de pension. Son fils aîné,
Pierre, sera l'héritier de ses biens et de sa seigneurie. L'exé-
cuteur testamentaire sera Pierre de Lissieu, son oncle (8).
    Quels moines et quels clercs devaient faire ces pauvres
jeunes gens mis ainsi dans les ordres par la volonté pater-
nelle? Faut-il s'étonner du relâchement qui se glissait dans
les règles monastiques et du peu de fermeté des vocations
religieuses! Aussi, bien souvent ces cadets de famille n'ayant
aucun goût pour la vie religieuse, se hâtaient d'en sortir, et
pour vivre selon leur rang et leurs goûts, se jetaient dans
les aventures, devenant ces chefs de bandes si redoutées,
que nous voyons ruiner et piller la France en ce siècle.
   Notre fougueuse petite rivière venait, elle aussi, causer
des calamités de toutes sortes par ses inondations ; l'année
1301 vit un de ses débordements. Grossie par des pluies
qui durèrent plusieurs semaines, l'Azergues couvrit les
plaines de nos régions, amenant de sérieux accidents. La
ville d'Anse eut particulièrement à en souffrir, car les eaux
de la rivière, s'unissant à celles de la Saône, également
débordée, envahirent les quartiers bas de cette ville et y
séjournèrent si longtemps, qu'elles causèrent une épidémie
mortelle, que les chroniques appellent la peste (9).

  (8) Guigue, Maiures. t. I, p. 527
  (9) Serrant. Hist. d'Ame, p, 180.