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LES AQUEDUCS 179 DESTINATION CONSTRUCTION, DESTRUCTION Flachéron a pris l'aqueduc à double voie des bords du Rhône pour une œuvre de guerre, un double chemin cou- vert, où des cavaliers montés pouvaient circuler sans être vus de l'ennemi. Que n'a-t-il pris le niveau et la mire? Il aurait facilement constaté que le radier de cet aqueduc, là où l'on suppose qu'il commence, vers le kilomètre 13, était toujours noyé, et en contre-bas du Rhône à son étiage. On a prétendu que cet aqueduc n'est pas un ouvrage de l'époque romaine, parce que les moellons sont posés à plat, et les joints passés au fer, comme daus les maçonneries modernes. Pour nous, c'est un travail de l'époque romaine, et nous en donnerons les raisons plus loin ; le Moyen Age n'a entre- pris aucun ouvrage de ce genre, et la preuve, c'est que le Moyen Age détruisait cet aqueduc ou caves des Cerazins ou Césarins (au besoin, travail césarien ou des Césars), pour .enrocher le pont de Ron, soit, pont de la Guillotière (voir Guigue, Inventaire sommaire des archives communales, pages 17, 24, 82, années 1411, 1420, 1508, 1509). • Quant aux moellons posés à plat, nous en verrons un autre échantillon aux Tourillons de Craponne, dont per- sonne, que nous sachions, ne conteste le caractère d'ou- vrage romain; il est vrai qu'à Craponne on ne voit pas si les parpings ont été jointoyés, et si le fer a été passé sur ces joints.