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I78                    LES AQUEDUCS

   L'opération de filtrage des eaux, pour les besoins ordi-
naires, ne fait pour nous aucun doute ; l'introduction directe
des eaux du fleuve ou plutôt d'une lône, ne devait avoir
lieu que pour des besoins extraordinaires.
   En amont du système de prise d'eau, l'aqueduc paraît
avoir été continué, mais par une seule galerie, au pied de
la balme, dans les terrains bas des bords du Rhône jusque
dans le village actuel de Miribel, soit sur environ 2 kilo-
mètres de longueur; cette galerie, dont l'extrados serait en
contre-bas du sol actuel, aurait alors fonctionné comme
galerie filtrante, et son débit en eau filtrée devait être
considérable.
   Il nous semble, à nous, et à nos collègues de la distribu-
tion des eaux, voir nos ancêtres, les Gaulois, luttant pour
donner à leur cité l'eau filtrée du Rhône, contre des diffi-
cultés identiques à celles rencontrées de nos jours dans la
création des galeries et puits filtrants du service hydrau-
lique de Saint-Clair.
   L'aqueduc des bords du Rhône ne dérivait pas que des
eaux du fleuve, il recevait des eaux de sources; nous avons
vu, au bas de la balme, au lieu dit la Cottière, dans la pro-
priété Seux, ci-devant propriété de la famille de Jacob de
la Cottière, seigneur du lieu, un canal dont le radier était
près d'un mètre en contre-bas des bas étiages du Rhône, ce
canal amenait certainement à l'aqueduc des eaux de sources
captées entre le village de Miribel et la Cottière. Les culti-
vateurs de la localité nous ont dit qu'on trouvait de petits
canaux de captage perpendiculaires à la colline, et que le
canal longitudinal devait remonter plus loin, dans la plaine,
au-delà du petit village de Saint-Martin.