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                       SOCIÉTÉS SAVANTES                       469
répond que si le mollusque qui habite le pecten peut faire, en effet,
des bonds de 50 à 80 centimètres, il n'est pas à présumer que cette
faculté de locomotion l'ait fait adopter par les pèlerins.

   Séance du îy avril 18SS. — Présidence de M. le docteur Teissier. —
Lecture est donnée d'une lettre de M. Ducurtyl, président de la Société
d'encouragement et d'enseignement libre, qui annonce que cette Société
demande à concourir pour le prix Lombard de Buffières. Il sera
répondu à cette demande que, cette année, ce prix est réservé aux
patrons et maîtres des jeunes apprentis. — M. Chambrun de Rose-
mont, membre correspondant, fait hommage de la première partie de
son Essai sur un Commentaire scientifique de la Genèse. — M. Thibaud,
professeur au Lycée de Lyon, donne lecture d'une étude biographique
sur Jean Lemaire de Belges, intendant de Marguerite d'Autriche, qui forme
un chapitre de la thèse de doctorat que l'auteur doit soutenir, quelques
jours après, en Sorbonne. Jean Lemaire naquit, vers 1473, à Bavay,
dans la province du Hainaut. Après avoir été secrétaire de Louis de
Luxembourg, puis clerc de finance, au service de Pierre II de Bourbon,
seigneur du Beaujolais, il entra au service de Marguerite d'Autriche.
C'est alors qu'il séjourna fréquemment à Lyon, où il se lia avec les
hommes les plus illustres de son temps. Au retour d'un voyage qu'il
fit en Italie pour perfectionner son talent, il fut choisi par Marguerite
d'Autriche pour surveiller les travaux de l'église de Brou ; mais au
mois de février 1511, il fut remplacé dans cet office, par Jean Perréal.
Jean Lemaire fut ensuite attaché à la maison de la reine, Anne de
Bretagne. Il mourut vers l'année 1548, en laissant plusieurs ouvrages,
dont les principaux sont : Les illustrations de Gaule, la Couronne
Margaritique, les Epitres de TAmant Vert et le conte de Cupido et
d'Atropos.
   M. Chambrun de Rosemont communique le commencement d'un
travail intitulé : L'Origine de l'homme. Après des considérations philo-
sophiques sur la nature de l'homme, l'orateur aborde des considéra-
tions scientifiques sur le même sujet. La science conduit invincible-
ment à croire à l'unité de l'espèce humaine et au cantonnement primitif
de cette espèce. C'est ainsi que la tradition de l'Eden se trouve partout
et qu'on l'a toujours placé au centre de l'Asie. C'est de ce centre de
création que le globe a été peuplé par voie de migrations. La recherche
de ce déplacement des races est difficile ; toutefois, il est reconnu