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 470                    SOCIÉTÉS SAVANTES

aujourd'hui que les races inférieures sont plus anciennes sur un point
déterminé du globe que les races supérieures. Mais la destruction des
premières, par celles qui leur ont succédé, ne doit s'entendre que dans
le sens d'une fusion entre deux races, dont l'une a dominé et absorbé
l'autre. Après cet examen de la théorie de M. de Quatrefages sur les
diverses races humaines, l'orateur ajoute que ce savant a reconnu aussi
l'existence de l'idée religieuse chez tous les peuples.

    Séance du 24 avril 1S88. — Présidence de M. le docteur Teissier. —
 M. le Président donne lecture d'une lettre de M. le Ministre de
 l'Instruction publique qui invite l'Académie à concourir au classement,
 prescrit par la loi du 30 mai 1887, des objets mobiliers, appartenant à
 l'Etat, aux départements, aux communes, aux fabriques et autres éta-
 blissements publics, et dont la conservation présente un intérêt national
 au point de vue de l'histoire et de l'art. — La Commission de l'Inven-
 taire du mobilier se réunira ultérieurement à ce sujet. — M. Beaune
 fait hommage d'un volume intitulé : Un Labruyère bourguignon. Les
 Caractères de Pierre LeGottz, cotueiller au Parlement de Dijon (1640-1702).
 — M. Charvériat offre, au nom de M. Charles Huit, professeur hono-
 raire de l'Institut catholique de Paris, son ouvrage intitulé : La vie et
 les Œuvres de Frédéric Ozanam.
    M. Arloing communique une étude intitulée : Sur la présence d'une
substance phlogogène dans les bouillons où ont végété certains microbes patho-
gènes. — Comme les microbes de la putréfaction, les microbes patho-
gènes produisent également, dans les milieux où ils végètent, des
substances amorphes, solubles, douées d'une toxicité plus ou moins
considérable. C'est à ces poisons que l'on tend généralement aujour-
d'hui à rattacher les symptômes des maladies virulentes et la mort,
quand elle termine ces affections. Plusieurs maladies microbiennes sont
accompagnées de phénomènes inflammatoires. Or, M. Arloing vient
de constater, pour la première fois, que les substances amorphes
sécrétées par les microbes peuvent, dans quelques cas, jouir de la pro-
priété phlogogène, outre leur propriété toxique. Cette substance phlo-
gogène, observée avec le bouillon, dans lequel a végété un microbe de
la péripneumonie du bœuf, montre, dans ses effets, quelques particu-
larités intéressantes : i° elle paraît jouir de son maximum d'intensité,
quand elle a été chauffée à plus de 80° pendant 15 ou 20 minutes ; 2° elle
est retenue, en grande partie, à la façon des diastases, par les filtres de