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           SOCIÉTÉS SAVANTES



  ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET A R T S DE LYON. —
Séance du TO avril 1S88. — Présidence de M. le docteur Teissier. —
 M. Vachez présente, au nom de M. Dominique de Pilla, professeur
de droit pénal à l'Université de Naples, un volume intitulé : Des crimes
contre la sûreté intérieure de l'Etat (Dei reati contro la sicurezza interna
dello stato). M. Mollière est chargé de faire un rapport sur cet ouvrage.
— M. Locard communique ses Recherches historiques sur la coquille des
Pèlerins. — On sait qu'autrefois les pèlerins portaient sur la poitrine,
sur les épaules, à leur chapeau et quelquefois à leur bourdon, des
coquilles du genre appelé peclen et cela, toujours au retour de leurs
pèlerinages. Pourquoi le peclen est-il le seul coquillage adopté par les
pèlerins ? L'orateur, après avoir réfuté successivement les diverses
interprétations données de cet usage, fait connaître que le nom de
peclen s'applique aux différentes sortes de peignes et notamment à ceux
servant à la toilette. Or, la représentation de peignes sur des tom-
beaux des Catacombes, une inscription qui nous apprend que le défunt
est mort : in bono pectine, et l'emploi des peignes liturgiques, au moyen-
âge, témoignent que le pecten est un symbole de purification, ce qui
nous explique comment les pèlerins le rapportaient, au retour de
leur voyage, comme un témoignage de l'expiation de leurs fautes. —
M. l'abbé Neyrat ajoute que le souvenir des Catacombes a dû avoir,
en effet, une influence considérable sur l'idée symbolique attachée aux
coquilles des pèlerins. — M. Bonnel observe que M. Terver, père,
naturaliste distingué, expliquait l'emploi du pecten des pèlerins,
parce que c'était, disait-il, le seul coquillage qui marche. — M . Locard