Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
         HISTOIRE DES FONDATIONS PNEUMATIQUES                63

supérieure est bouchée par un double fond, ou plutôt par
une chambre qui peut, au moyen de portes, se mettre en
communication tantôt avec l'air intérieur du tube, tantôt
avec l'air extérieur, après avoir établi l'équilibre par des
robinets.

    Vous avez tous vu des enfants souffler avec une paille
dans un verre d'eau; vous l'avez tous fait vous-mêmes; par
l'effet du souffle l'air se comprime, fait baisser l'eau dans la
paille, puis remonte en globules à la surface de l'eau.
    Augmentez la puissance de l'appareil; au lieu d'une
paille, prenez un tube de 15 mètres de longueur et de
 3 mètres de diamètre; remplacez le verre d'eau par le
Rhône, et la bouche de l'enfant par une puissante machine
à vapeur, qui souffle et comprime l'air; vous obtiendrez
ainsi un énorme tube rempli d'air comprimé, et complète-
ment vide d'eau; des ouvriers peuvent y pénétrer, en pas-
sant par les chambres ou écluses à air dont nous avons parlé.

   Au fond du tube, éclairé par l'électricité, les ouvriers
piochent le sol de la rivière, comme ils le feraient à l'air
libre ; les déblais sont remontés à l'extérieur par l'inter-
médiaire de la chambre à air.
   Par suite des déblais, le tube trouvant un espace vide,
descend progressivement, de son propre poids, jusqu'à la
profondeur voulue; profondeur qui n'est limitée que par la
possibilité de faire travailler des ouvriers dans l'air trop
comprimé.

   Dans des tubes descendus à 20 mètres au-dessous du
niveau de l'eau, les ouvriers travaillent très bien, dans l'air
comprimé, jusqu'à deux atmosphères. Nous verrons que
l'on est descendu encore plus bas.