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30Ô               LE COMPLOT D ' A L A G O N

   Mais, si la vertu d'un roi se mesure à la haine qu'ont de
lui les méchants, quel roi fut meilleur qu'Henri IV, quel
prince eut plus de complots à déjouer, de conspirateurs à
désarmer! Depuis Biron jusqu'à Ravaillac, qu'elle est lon-
gue, la série d'assassins qu'énumère Sully dans ses Écono-
mies ! Nicole, Mignon, Barrière, Guignard, Chastel, Mey-
rargues, l'Hoste, les Lucquisses, et tant d'autres, qui
croyaient gagner le ciel et qui n'eurent que l'échafaud !
« Et il n'en manquera jamais, — ajoute tristement Sully,
« qui semble prédire l'avenir, — tant qu'il y aura des
« obéissants aveugles, des ^docteurs qui enseigneront, et
« des fous mélancoliques, zélés catholiques, qui croiront,
« que piété, religion, mérite, dévotion, meurtre et assas-
 « sinat, sont de même nature. »
   Parmi cette triste série de Français qui levèrent leur
bras sur leur roi, nul plus que Meyrargues, après Biron, ne
résuma mieux cette époque de troubles et de luttes, que
nous sommes accoutumés à croire une ère de calme et de
 paix.




  Louis Alagon de Meyrargues, que quelques auteurs
appellent le baron de Meyrargues, prétendait descendre de