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                                    LE

COMPLOT D'ALAGON
                ESQUISSE            HISTORIQUE


                          1596-1601)
                                         « Henri I V . . . je me tais ; je parle
                                            à des Français 1 11
                                                         MONTESQUIEU.


                                e
           .,'AURORE du xvii siècle se levait sur une France
              apaisée et tranquille. Les dix dernières années
              du règne de Henri IV apparaissent dans l'his-
 toire, comme le calme après la tourmente, comme la pros-
 périté après la misère.
    Et de fait, il en était ainsi. Mais à la surface seulement;
 car au fond, se chuchotaient encore des murmures, s'ai-
grissaient des rancunes, s'agitaient des ambitions inassou-
vies. Pour nous, à près de trois siècles de distance, nous
avons oublié toutes ces haines, et il nous semble
qu'Henri IV était pour ses peuples ce qu'il est aujourd'hui
pour nous, le vainqueur de l'étranger et le pacificateur de
son royaume. Mais parmi ses contemporains, beaucoup ne
pensaient pas ainsi, les peuples gémissaient sous de lourds
impôts, les « bigots espagnolisés » se souvenaient de la
Ligue, les Huguenots se plaignaient de voir leurs intérêts
lésés, les Catholiques, de voir qu'il y avait encore des
Huguenots.
   Au-dessus de tous, Henri IV, sa maîtresse et Sully,
quelque chose comme Hercule entre le vice et la vertu.
        K« 4. — Avril 1887.                                     20