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88                  LES GOUVERNEURS DE LYON

                   Les haranguèrent à la fois (41) ;
                   Les traitèrent, les régalèrent,
                   Et tout à fait contribuèrent,
                   Sans en paraître jamais las.
                   A leur honneur, gloire et soûlas...

   En avril 1680, le marquis d'Alincour, fils aîné du duc
de Villeroy, et petit-fils du maréchal, fut nommé lieute-
nant-général des provinces de Lyonnois, Forez et Beaujo-
lois, en survivance de l'archevêque de Lyon, son grand-
oncle (42). Ce jeune guerrier avait été fait maréchal de
camp le 17 mai 1674 en sortant de monter la garde devant
la citadelle de Besançon, avec le régiment lyonnais dont il
était alors le colonel (43).


  (41) Le P. Ménestrier termine ainsi un madrigal adressé au maréchal :
                 Tu fus contre les coups des fières destinées,
                 Durant les factions des villes obstinées.
                 Un escu de Lyon, ville fidèle au Roy.

  Il est à remarquer que ce dernier vers nous offre l'anagramme de
Nicolas de Neufville de Villeroy. Voyez p. 165 du Temple de la Gloire.
Lyon, 1663, in-12 et non in-8.
   (42) Gazette de France du 13 avril 1680.
   (43) Ce régiment a donné sous Louis XIV de nombreuses preuves
de sa valeur. Ce monarque, en 1712, jouait le va tout de la France, et
se disposait à faire un appel à la noblesse pour vaincre ou mourir avec
elle quand, le 12 juillet, Villars ramena la fortune en forçant les lignes
de Denain. Le régiment lyonnois, commandé par Marin-Joseph Tricaud,
concourut à ce mémorable succès, et ce fut son neveu, très jeune offi-
cier, portant les mêmes prénoms, qui fit prisonnier le comte d'Albe-
marle. — J'ajouterai que les Tricaud, ancienne famille du Beaujolais,
fixée dans le Bugey depuis l'échange du marquisat de Saluces contre
cette province, peuvent être considérés comme Lyonnais, ayant servi
pendant plusieurs générations dans le Régiment lyonnais, qui était pour
ainsi dire leur patrie. Voyez la Gazette de France du 30 mai 1674, et la
France littéraire du 30 juillet 1859.