Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
38          FOUILLES DANS LA VALLEE DU FORMANS

habitations devaient exister, à l'époque gauloise, au confluent du Rhône
et de la Saône ;
   2° Lyon appartenait-il aux Ségusiaves?
   Ce n'est pas douteux, d'abord pour le Lugdunum placé sur la rive
droite de la Saône où était la colonie : Segusiavi liberi in quorum agro
colonia Lugdunum (Pline, IV, 32).
   Il en était de même du Condat, c'est-à-dire du confluent du Rhône
et de la Saône. A cette partie s'appliquent ces paroles de César : « Hi
« (Segusiavi) sunt extra Provinciam trans Rhodanum primi (I, 10). »
   Strabon corrobore cette preuve. Les peuples Gaulois, rarement limi-
tés par les fleuves ou les rivières, étaient dans l'usage d'en occuper les
deux rives ;
   30 Comment peut-on supposer que César place son camp à Lyon
chez les Ségusiaves?
   Les Ségusiaves étaient clients des Éduens (VII, 75). — César, indé-
pendamment des forces dont il disposait, pouvait occuper sur leur ter-
ritoire, sans crainte d'être inquiété par eux. Il dit qu'il a entrepris la
guerre contre les Helvètes à la prière des Éduens (I, 16);
  4° Si l'Empereur place le camp de César à Lyon, n'admet-il pas
que César traverse le Rhône en amont de cette ville ?
  Il est évident que l'Empereur paraît admettre que César a passé le
Rhône à Lyon et non à Vienne. C'est aussi l'opinion du général Goëler,
qui place également le camp de César à Lyon, et suivant lequel les
Helvètes ont passé la Saône dans la proximité de Trévoux, tout au
moins entre cette ville et Villefranche ;
   5° Peut-on supposer qu'il existât un pont à Lyon ?
   En aucune manière, suivant moi, dès l'instant que ce lieu n'avait à
l'époque celtique aucune importance réelle.
   Vous me demandez, après cela, pourquoi j'admets le point de Mont-
merle pour le lieu probable de la bataille livrée par César aux Tigurins.
   C'est que je pense qu'une route celtique existait de la rivière d'Ain
à la Saône où elle aboutissait à Montmerle et qu'ensuite une autre
route celtique, partant de Belleville, reliait la Saône et la Loire.
   Je n'en ai toutefois d'autre preuve que les traces encore subsistantes
de deux routes romaines sur ces deux points, et les probabilités que les
routes romaines, sauf quelques modifications, ont été généralement
substituées aux routes celtiques.