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446                       I-E PORT-SAINT-LOUIS DU RHONE

passage artificiel (4) : profitant d'une série d'étangs laissés
 au pied de la Crau, il les relia par un canal, des Fosses
Mariennes au Rhône, en tournant l'obstacle des embou-
chures sur une partie du parcours actuel suivi par le canal
d'Arles à Bouc. Il donna ce passage en récompense aux
Marseillais qui en tirèrent de grands revenus, en imposant
un droit de transit assez lourd aux navires qui l'emprun-
taient.
    C'est à cette solution indiquée et réalisée par Marius à
vingt siècles en arrière, recommandée de nouveau par Vau-
ban en 1665, qu'il a fallu, après d'autres tentatives peu
heureuses, revenir toujours, en 1802 par la création du
canal latéral d'Arles à Bouc, et, de nos jours, par celle du
canal Saint-Louis; en cela, comme en tant d'autres choses,
l'expérience de l'antiquité romaine nous fournit des exem-
ples et des conseils que nous ne pouvons toujours dédai-
gner impunément.
   L'œuvre de Marius semble avoir subsisté jusqu'au vie siè-
cle, attestée par les rapports successifs de Pomponius Mêla,
de Pline, par l'Itinéraire d'Antonin et la Table de Peu-
tinger, et surtout par la prospérité assez durable du port
qui commandait l'entrée de ce canal sur le golfe de Fos, les
Fosses Mariennes; peut-être même, bien qu'obstruée faute


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(Strabon, liv. IV.)