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HISTORIQUE DES FOUILLES 273 prises dans les mois de mars et d'avril n'avait pas encore été communiqué à l'Empereur, permettaient de lui faire croire que les recherches n'avaient pas abouti. Pour assurer la réussite de ce plan, il fallait arrêter brusquement les fouilles, en alléguant aux explorateurs que l'Empereur se trouvait suffisamment éclairé. Au moyen de cette double combinaison on espérait dé- goûter le Souverain de ces études, en lui persuadant que l'insuccès de cette première tentative présageait l'inutilité de celles qu'il faisait poursuivre ailleurs. M. Mocquard (14), qui, dans sa sollicitude patriotique, s'était fait l'âme de cette petite conspiration, adressait le 21 avril 1862, au maréchal de Castellane (15) une lettre (P. J., n° 21) l'invitant, au nom de l'Empereur, à me trans- mettre, avec des remerciements, l'avis que ma mission était terminée; la copie de cette lettre me fut, dès le lendemain, transmise parle maréchal (P. J., n° 22). En même temps, M. Thiollière recevait de M. de Franqueville une lettre (P. J., n° 23) renfermant avec les mêmes témoignages de satisfaction, le même ordre de cesser les recherches. Le coup était rude et nous surprenait en pleine phase d'activité et d'enthousiasme. Heureusement que nos efforts n'avaient pas été stériles. Neuf tumuli sur onze ayant été (14) Mocquard (Jean-François-Constant), né à Bordeaux, le u no- vembre 1791, secrétaire intime et chef du Cabinet de l'Empereur Napoléon III, nommé sénateur en 1863. Mort le 10 décembre 1864. (15) Castellane (Esprit-Victor-Élisabeth-Boniface, comte de), né à Paris, le 21 mars 1788. En 1852, il fut nommé sénateur et maréchal de France. Appelé au commandement de Lyon avant 1851, il fut nommé, en 1859, commandant de cette ville. Il est mort le 16 sep- tembre 1862. N° 4. - Octobre i386. 18