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274      FOUILLES DANS LA VALLÉE DU FORMANS

 fouillés, avaient fourni des cendres, des fragments de silex,
des débris de charbons, des poteries, des ossements hu-
mains et des ornements de bronze : anneaux et fragments
de bracelets et de colliers, etc.
    Tous les objets furent adressés au cabinet de l'Empereur,
et M. Cadot les accompagna d'un rapport sommaire (P. J.,
n° 24) dans lequel il faisait ressortir l'importance de ces
découvertes, les preuves qu'elles apportaient à l'opinion qui
fixait, dans le voisinage de Trévoux, le premier combat
contre les Helvètes; il faisait aussi remarquer incidemment
que ces résultats avaient été obtenus à très peu de frais.
    Cet envoi et le rapport de M. Cadot étaient une réplique
indirecte, mais concluante, à l'ordre inexplicable et inop-
portun qui venait de nous être donné.
    En réalité, la décision qui nous avait été notifiée était
incompréhensible ; les termes mêmes des lettres de MM. Moc-
quard et de Franqueville portaient tous les caractères de
l'invraisemblance. Dans celle de M. Mocquard, il était parlé
d'une offre prétendue que j'aurais faite à l'Empereur et on
ajoutait qu'elle devenait inutile, parce que les points sur les-
quels devaient porter les renseignements demandés sont établis.
Dans celle de M. de Franqueville, il était dit que « le Mi-
nistre avait donné connaissance à l'Empereur des renseigne-
ments intéressants que MM, Cadot et Thiollière avaient fournis
sur la question du passage des Helvètes; tandis que l'Empereur
n'avait absolument rien reçu.
    Nous nous trouvâmes donc dans les plus singulières per-
plexités. J'avais bien écrit à M. Mocquard pour essayer de
l'intéresser à l'entreprise et obtenir que l'on revint sur les
ordres donnés; ce fut sans succès; mais une circonstance
particulière me permettait d'éclaircir ce mystère.
    Investi par le Gouvernement d'une mission officielle