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26                   LES DÉBUTS ORATOIRES
Elle fut imprimée et certainement elle serait moins ignorée,
si elle n'avait été composée et récitée en langue latine (42).
   L'analyse de cette pièce oratoire est très simple : Mgr de
Villeroy, comme sujet, montra une rare fidélité; comme
lieutenant du roi, une grande connaissance des affaires,


corps. L'assemblée était encore composée de tout ce qu'il y avait de
personnes de mérite et de distinction dans la ville.
    M. l'abbé de Saint-Antoine et la princesse de Wirtemberg furent de
ce nombre.
    Le P. de Colonia, l'un des deux professeurs de rhétorique, prononça
l'Oraison funèbre et, faisant trois points de son discours, il prouva que
feu M. l'archevêque de Lyon avait eu la fidélité d'un sujet, le génie
d'un grand ministre et le zèle d'un saint prélat.
    Tout éloquent et tout délicat qu'était cet éloge, il plut encore davan-
tage par la sincérité des louanges qu'il contenait que par les pensées
brillantes et les tours vifs qui le remplissaient.
    L'applaudissement qu'il a reçu et l'empressement qu'on a marqué de
le voir ont obligé le P. de Colonia à le donner au public.
    Mercure de septembre 16gy
    (42) Laudatio funebris Illnslrissimi Ecchsiœ principis Camilli de Neuf-
ville, archiepiscopi et proregis Lugdunensis, Galliarum Primatis, etc., dicta
die X Kal. Augusti, ann. MDCXCIII, in œde sacra collegii Lugdunensis
Sanctissima Trinitatis Societalis Jesu a Dotninico de. Colonia ejusdem socie-
tatis saceràote.
   Lugduni Sumpt. Joan. Bapt. et Nicolai de Ville. Via Mercatoria sub
signo scientiae, 1693. Cum permissu. 20 pages in-40.
   Le P. Jésuite avait trois ans de plus que le P. de l'Oratoire ; méri-
dional comme lui, étant né à Aix le 25 août 1660. Nous ne serions pas
surpris que ce discours ait été son début dans la chaire ; la comparaison
est piquante. Ceux qui désireraient la poursuivre étudieront une seconde
Oraison funèbre du même prédicateur, celle-là même du successeur de
Mgr de Neuville :
    Oraison funèbre de Mgr Claude de Saint-Georges, archevêque et comte de
Lyon, prononcée dans l'église métropolitaine de Lyon le 27 juillet 1714, par
 le P. de Colonia. Lyon, André Laurens, 1714. Avec portrait.