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                   MOMORUS ET ATEPOMARUS                           II

lors, pour lui, voulu dire de Céséron, Seirvipovew; devenant
le qualificatif de r?ic apy;/!?, littéralement è Ceseroneo regno
dejecti, « expulsés de (leur) royaume céséronéen ou de
Céséron.» Il faut lire, au contraire, comme on l'a vu plus
haut, à Seseroneo è regno depulsi, « chassés de (leur) royaume
par Séseronée. » Le sens formel de Ô T ( H ) ne permet
                                             TO
pas d'autre interprétation et force de voir dans Seseroneo un
nom d'homme et non un adjectif (12).
   Le P. Ménestrier pouvait du reste éviter cette lourde
erreur, rien qu'en transcrivant le nom lui-même ; il a été



   (11) '1*0 signifie littéralement sous, et le sens dérivé par, avec le
génitif, peut s'expliquer au moyen d'un sous entendu : 'vno Zintpcnas,
sous (l'action) de Séseronée.
   (12) Les savants auteurs de Y Histoire générale du Languedoc, quoiqu'ils
aient (t. I) relevé les hypothèses hasardées du P. Ménestrier, n'ont
pas remarqué, eux non plus, le contresens commis par notre historien ;
ils le répètent et admettent que Momorus et Atepomarus avaient « été
chassés du royaume de Séséron, uni 'Zwifniu; TK àf%>is ix.Ç?u)6'mts. »
Ils se contentent de faire observer que Céséron, « dont le nom est
purement gaulois et qui était capitale d'un royaume, » n'a pu être une
colonie grecque dont le gouvernement était républicain. Ils concluent
à la certitude du fait « que Lyon doit sa naissance aux peuples de la
Narbonnaise, » ce qui est également inexact, soit qu'on l'entende de la
prétendue émigration venue de Céséron, soit que l'on veuille parler
des Viennois réfugiés, Lugdunum ayant certainement été peuplé avant
la colonie de Plancus.
   M. Desjardins, dans sa Géographie des Gaules (t. II, p. 222), a bien
soupçonné que « Séséron qu'on a voulu identifier avec Cesséro peut
désigner tout autre chose « et qu'il « n'est pas même assuré que c'est
un nom géographique ; » malgré cela, il n'y a pas vu un nom d'homme,
et semble adopter plus loin (t. III, p. 74) l'état de Séséron. En tous
cas, il n'a pas reconnu la mauvaise traduction de uni, ce qui n'est
pas très étonnant, car lui-même a traduit ailleurs fpo' par dans! |