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216                      NOTES HISTORIQUES

fauds et palissades ne pouvaient rester en place jusqu'au
moment incertain où sirènes et statues seraient livrées par
les sculpteurs


   Nous avons passé rapidement sur bien des points inté-
ressants. On nous le reprochera peut-être. Plus d'un lec-
teur eût sans doute aimé à connaître l'âge de chaque maçon
et à posséder la généalogie de sa famille ; à savoir la com-
position chimique des déblais ; à lire dans des tableaux
graphiques d'ingénieur le nombre de mètres, centimètres et


Sociétés savantes, etc.; et nos pauvres malades entassés dans le vieil
édifice, le quittèrent pour occuper trois vastes hospices de banlieue
(voir la spirituelle plaquette publiée chez Georg, en 1903, et dans
laquelle Glaudius Canard, de l'Académie du Gourguillon, rappelle la
lutte passionnée qui s'éleva à propos d'un projet qui nous semble au-
jourd'hui si sensé et si simple).
   Tous noslecteurs savent que, peu après cette transformation, la ville
fut obligée de renoncer à son ancien Lycée. C'est alors qu'elle rompit
net avec les anciennes traditions pédagogiques. Ne trouvant plus au
centre de la cité un espace suffisant pour le reconstruire avec les loge-
ments et dépendances que les besoins des internes exigeaient, la ville
l'installa sur l'emplacement de deux grands îlots de vieilles maisons
situées entre l'ancien Lycée et l'Hôtel-Dieu modifié, mais en logeant
les internes dans trois maisons bâties à cet effet de l'autre côté des
rues entourant le nouveau Lycée. Ces maisons furent vendues lorsque,
sous l'empire de mœurs heureusement modifiées, l'État renonça à
héberger k jeunesse dans les tristes prisons où elle jaunissait autrefois.
Les enfants étrangers à notre ville se dispersèrent alors dans des fa-
milles et dans quelques pensionnats tenus à la manière anglaise. Quant
à nos petits Lyonnais (et heureusement pour eux), leurs parents n'ad-
mettaient plus depuis longtemps l'internat. Ils avaient enfin compris
leurs devoirs.
   C'est ainsi que notre Lycée, bâti il y a nouante ans bientôt, se
trouve correspondre parfaitement à nos besoins et à nos usages actuels.