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A LA SALLE DE DANSE 197 tines (à la salle on avait des pantoufles, comme aux salles d'armes), pour laisser apercevoir les mollets blancs. Elles ne reparurent pas. * * Lorsqu'on était arrivé à savoir danser cahin-caha, l'on était admis aux « soirées ». Le père Leroy, l'hiver, en donnait de fois à autre, le dimanche, de 8 à n heures du soir. — Ah ! c'était gentil, ces dimanches froids, où l'on faisait quelque belle course avec un camarade, où l'on entendait sonner joyeusement les cloches de toutes les paroisses, et où, enfin, l'on avait en perspective « la soi- rée!... » On y offrait force rafraîchissements aux dames, peu variés, mais aussi, peu coûteux. On commençait par le vin chaud, on continuait par le vin chaud et l'on finissait par le vin chaud, que l'on passait prendre à la buvette, une petite caborne sur cour, fort encombrée. Quelques jeunes personnes étaient fort belles. Par exemple, MIle F., la fille d'une modiste de la rue Clermont, qui venait avec sa mère, et sœur d'un de nos camarades ; Mlle D., tailleuse du quai Saint-Antoine, etc., etc. Mais il y avait surtout Adrienne. # * * C'était une belle fille, aux grands yeux noirs, bien faite : color verus, corpus solidum et succi plénum. Le romantisme du temps était aux beautés d'hôpital. Ce n'était pas du tout