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LE COMMERCE LYONNAIS AU DIX-SEPTIÈME SIÈCLE |U xvne siècle et jusqu'à la moitié du xvm% le plus clair des revenus des provinces lyonnai- ses (Lyonnais, Forez et Beaujolais) provenait du commerce. Le pays d'une étendue rela- tivement restreinte, le mauvais état de la terre que les paysans cultivaient mal, ne permettaient pas de compter sur les ressources de l'agriculture pour payer la dette annuelle, dette d'ailleurs considérable, car si nous réunis- sons et corroborons les dires de quelques auteurs du temps, dont nous possédons les œuvres, nous trouvons que Lyon, tant en impôts qu'en créances diverses, devait fournir, chaque année, une somme de près de six millions. La presque totalité du commerce de la province se faisait à Lyon. Nous en trouvons la raison dans la création des foires qui s'y tenaient et dont nous donnerons le détail plus loin, et aussi dans l'existence de cette fameuse place du Change, lieu ordinaire des marchés. La situation excep- tionnelle de Lyon est aussi très remarquable au point de vue commercial ; il est en effet peu de villes possédant N° 2. Février 13S6