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BIBLIOGRAPHIE LYONNAISE 67
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L'abbé Gaume, dans son ouvrage intitulé : Les trois
Rome, consacre quelques pages assez intéressantes à la re-
cherche des origines de cet usage religieux. Il nous est diffi-
cile, cependant, d'admettre, malgré l'autorité de De Maistre,
que les formes de la coutume chrétienne aient été emprun-
tées à la procédure de l'affranchissement des esclaves. De
toutes les pratiques du Droit romain, la manumission par
la vindicte (yindicta, baguette), est peut-être celle dont les
détails nous sont le moins connus, parce que celle-ci était
tombée complètement en désuétude sous les Empereurs
romains ( i ) . Or, ce n'est pas quand on ignore le caractère
symbolique d'une ancienne institution, qu'on peut voir en
elle l'origine de traditions d'un âge plus moderne.
Quoi qu'il en soit, nous sommes aujourd'hui parfaite-
ment éclairés sur les formalités en usage pour obtenir
L'ABSOLUTION PAR LES VERGES. Une charte des 19-25 dé-
cembre 1369 nous les décrit en détail. Ce document qui
concerne le Chapitre de Saint-Just nous autorise à croire
que ce pouvoir disciplinaire appartenait à tous les supérieurs
ecclésiastiques. La pierre tombale de Ponce de Vaulx n'est
pas, d'ailleurs, le seul monument lapidaire qui ait témoigné
de cet usage. Elle a été trouvée, en 1750, en creusant les
fondations des nouveaux bâtiments du Chapitre de Saint-
Irénée (aujourd'hui le Refuge Saint-Michel). Cet emplace-
ment avait autrefois servi de lieu de sépulture aux chanoines
de Saint-Etienne, appelés plus tard de Saint-Jean. Lorsque
la nouvelle de cette découverte se répandit en ville, les
custodes de Sainte-Croix se rendirent sur les lieux avec les
(1) Ortolan. Explication Hist. des Instituts. T. I er , p. 162.