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                      I.A MI-:K SAHARIEN'NK                      385
rocheux formé de grès quartzeux et ferrugineux qui repo-
sent sur des calcaires compacts, le tout redressé à plus de
soixante degrés, orienté est-nord-est et s'abaissant vers la
plage. M. Fuchs, attribue dubitativement ces terrains à la
formation éocène, sans baser cette opinion sur d'autres
indices que sur l'aspect général de la région. Quant à l'oro-
graphie de ce barrage, elle ne constituerait qu'un prolonge-
ment du Djebel-Douirât, coupé au nord de Gabès par
deux grandes dépressions ou cols dont les lèvres se redres-
seraient brusquement en falaises. La plus profonde, qui se
trouve aussi la plus septentrionale, est couverte d'alluvions
et de terrain de transport.
   Cette description ne concorde aucunement avec celle
que nous donne M. Pomel, à tel point qu'on se demande
si c'est bien de la même partie de la côte que les deux
géologues ont voulu parler.
   Avant d'avoir visité le seuil de Gabès, M. Pomel avait
déjà commencé par se le figurer tel qu'il devait être pour
la plus grande commodité de son hypothèse sur la forma-
tion non marine du Sahara. « Je ne serais pas surpris,
écrivait-il dans son premier ouvrage (1), d'y trouver une
barrière rocheuse tracée par le prolongement de l'axe cré-
tacé du Djebel-Douirât. » Examen fait sur les lieux, M. Po-
mel est obligé d'en rabattre. Ce ne sont plus des roches
dures, mais ce ne sont pas non plus des sables mouvants,
dont la présence en pareil lieu aurait coulé du coup la
théorie; c'est une formation particulière, renfermant en
guise de fossiles      des hélix terrestres et rien autre! « A
l'exception d'une faible traînée de 'sables, dirigée est-ouest,
 écrit-il en 1877 (2), il n'y a point de dunes dans ce qu'on

  (1) Pomel, le Sahara, p. 78 et 79, 1872.
  (2) Id. La Mer intérieure, etc. Rev. scient. 10 nov. 1877, p. 438.