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286                     LA MER SAHARIENNE
appelle le seuil de Gabès. Le sol en est formé par un atter-
rissement limoneux, alternant avec des bancs de gypse et
lui-même plus ou moins abondamment criblé de cristaux
de cette substance, qui s'y trouvent souvent en plaques en-
chevêtrées qui tracent des réseaux en saillie sur les parois
escarpées des ravines. La surface est parfois endurcie par
des infiltrations calcaires et paraît former carapace. Les
seuls fossiles que j'y aie observés, sont des hélices des types
actuels, H. vamiculata et H. candidissima. »
   Je ne me charge pas de faire concorder cette description
avec celle de M. Fuchs, pas plus que d'expliquer comment
les grès ferrugineux et le calcaire compacte de l'un ont pu
devenir pour l'autre des bancs de gypse et des dépôts
limoneux recouverts d'une carapace produite par des infil-
trations calcaires ( i ) . La moindre coupe géologique ferait
bien mieux notre affaire que ces indications discordantes,
et l'on ne saurait trop s'étonner que deux géologues,
désireux de déterminer la nature d'un terrain d'apparence
fort peu compliquée, aient précisément négligé le moyen le
plus certain et le plus positif qu'ils eussent à leur disposition.
Il est vrai qu'en laissant flotter dans ce vague, peut-être
intentionnel et voulu, les détails d'une question que des
observations de faits précis et positifs peuvent seules
résoudre, M. Pomel se donne la possibilité de conclure :
« En dernière analyse, on ne trouve aucune trace de la
présence de la mer sur les versants du seuil de Gabès. Ce
seuil est constitué par des dépôts limoneux d'origine con-


  (i) D'où sont venues ces infiltrations calcaires qui ont imbibé la
surface d'une ligne de faîte, si le seuil tout entier n'a pas été plongé
sous des eaux chargées de sels en dissolution ? Il est regrettable que
M. Pomel ait négligé d'expliquer comment il comprenait cette formation
qui nous paraît impliquer contradiction avec le système de son auteur.