Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                     LES MONUMENTS DES ARTS                            âyi
   Toutefois, ceux ci publièrent aussi une autre version ( i )
sur cette entrée. Je la reproduis également.
   « Le mercredi au soir, 29 e d'avril, environ minuict, se
meirent en armes et se vont rendre en leur temple de la
Guillotière, et là y ayant consulté par ensemble bien l'espace
d'environ deux heures (ayant néantmoins devant et après prié
et invoqué Dieu), se meirent à marcher en bataille sous la
charge de trois capitaines dont l'un est le chef et se nomme
le capitaine de l'Anguille ; et pour le commencement de
leurs besongnes se vont saisir de toutes les rues, et delà la
Saône, du pont de la Saône, du Change, de la rue Saint
Jean jusques au petit Palais et de tout ce qu'ils estiment leur
estre nécessaire pour tel négoce. Environ le point du jour,
les capitaines et gens à ce commis, vont assaillir la maison
de la ville où le sr du Peirat, capitaine des Papistes et bien
quatre vingt soldats étoient logez et là se défendirent de tel
courage qu'il convint aux fidèles de gaigner le Temple

Perpétuels de cette église un martyr du siècle dernier tué en pleine rue,
par les calvinistes, lorsqu'ils se rendirent maîtres de la ville, le dernier
avril 1562; ce fut François Collonges qui offrit généreusement son sang
à son Rédempteur....»
   (1) Cette pièce a été publiée à Lyon, en 1562, in 8 ; l'imprimeur en
est inconnu. Tout ce qu'on sait de l'auteur se borne, à ce qu'il nous
apprend lui même, c'est-à-dire qu'il était né à Grenoble et qu'il avait
 « un frère et bon amy nommé Bernardin Curial. Cette pièce a été
réimprimée par M. Pericaud en 1831. Elle commence ainsi : « Les jadis
comtes, prestres, chanoines de Sainct Jean de Lyon, ayant dominé et
plus que tyrannisé l'espace de huit à neuf cents ans en la dite ville et
ressort d'icelle, ruiné les âmes, corps et biens des pauvres lyonnois par
eux abusez; mesme envahie la juridiction du dit lieu puis quatre cens
ans et en ça; furent par le juste jugement de Dieu, ayant déployé la
bannière de sa vérité, fait sonner le tambourin de son Evangile et
degaisné la Verge de fer de son fils Nostre Seigneur Jésus Christ en la
force de son Eglise, chassez et exterminez du dit Lyon, l'an présent de
grâce 1562 et le jeudy dernier jour, du moys d'avril, Dieu sait avec quel
miracle ! »