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I~j2 LES MONUMENTS DES ARTS Saint-Nizier, et estans montez en la tour, harquebusèrent à volonté dans et dehors ladite maison, pour y mettre le feu, ce qui estonna tellement ledit sr du Peirat capitaine et ses gens qu'ils se rendirent à leur bonne heure et ayant pris de l'artillerie de la dite maison à leur nécessité, lesdicts fidèles se saisirent des Cordeliers ; consécutivement de tous les autres couvents et temples, sans en excepter un seul, et chose seure,il ne resta dans Lyon un seul moyne,'nonnain, ni béguine, que tout ne fust chassé hors la ville. « Environ les six heures du matin, dernier jour d'avril, les dits fidèles, feirent mettre en chascune rue, tant de çà que delà , une pièce d'artillerie. Et ce mesme jour, les chanoynes de S. Paul, sortans de leurs maisons et cloistres, laissèrent les portes ouvertes. » Ce même écrivain va nous dire maintenant ce qui se passa à ce moment dans le cloitre de Saint-Jean : « Ceulx de St. Jean, ajoute-t-il, voyans l'artillerie contre eux dressée, feirent prier de les laisser en leurs cloistres pour ce jour, ce qui leur fut octroyé et le soir suivant, après avoir baillé congé à leurs soldats de garde, avec leurs espées et dagues seulement, et retenu et bien caché les autres armes et munitions, sortirent hors la ville. Et le matin, premier de May, les fidelles trouvèrent les portes du dit cloitre S. Jean ouvertes et maisons vides, y saisirent garnison et en tous autres lieux et forts, carrefours des rues et portes de la ville, pour les garder, ce que encore font. » {A suivre). L. NIEPCE.