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                                 DE SAINT-IRHNÈE                      99
           eurent le caractère d'une destruction systématique de tout
           ce qui tenait à la religion et au culte chrétiens. Vous savez,
           du reste, que c'était précisément l'objet de toutes les
           conquêtes de ces hordes fanatiques qui, missionnaires
           sanglants, ne combattaient que pour établir le Coran sur la
           ruine absolue du christianisme ; et aux septième et huitième
           siècles, les disciples de Mahomet étaient dans toute la
           ferveur de leur prosélytisme farouche.
              Voyez, d'ailleurs, ce que disent les témoins de ces
           ravages, qui sont restés l'épouvante des générations qui
           suivirent. En 731, les Sarrasins, auxquels on donnait alors
           en France le nom de Vandales, parce qu'ils venaient
           originairement dJAfrique, se divisèrent en deux bandes dont
           l'une envahit l'Aquitaine, pendant que la seconde remonta
           le Rhône, s'avança jusqu'à Autun et à Sens, détruisant
           les églises, renversant les monastères, prenant les villes,
           ravageant les maisons, abattant les châteaux, faisant un
            épouvantable carnage d'hommes, jetant tout à terre par le
           fer et le feu. Gens impia Vandalorum Galliam devastare
            cœpit; quo tempore destructœ ecclesice, subversa monasteria, capla
            urbes, desolatœ domus, diruta castra, strages homiruim
            inumeratee factœ.
               Remarquez le caractère distinct de ces ravages, exprimé
            d'une manière si précise et si nette par l'historiographe.
      _ „ Les villes sont prises, les maisons particulières pillées, les
 ,/«$> ^ \:hâteaux abattus, les monastères renversés, les églises
"~ L O ^détruites. Ce sont surtout les forteresses ouvrages de dé-
     YN
         «^•fense, et les églises, temples du culte chrétien, qui sont
            frappées d'une destruction plus complète, les uns diruta,
            les autres destructœ. Ailleurs l'écrivain détermine les moyens
             dont se servaient ces féroces conquérants, c'est par le fer et
            la flamme qu'ils procédaient, omnia flammis et ferro proier-
            rentibus, pervenientes que Senonas civitatem, cœpcrunteam. Un