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       ORIGINES DE LUGDUNUM
                                     FORMULE            ARPAGIUS




   Dans les origines de Lugdunum ( i ) , j'ai tenté l'explica-
tion du terme arpagi, employé sur un cippe funéraire par
les parents d'un enfant de huit ans, prématurément enlevé
à leur affection. Me fondant sur les analogies linguistiques
et mythiques de ce terme, en Grèce et en Gaule, je n'avais
pas hésité à lui attribuer le sens exclusivement liturgique
 d' « enlevé avant l'heure », et de le dériver à la fois des
langues et des coutumes communes a ces deux grands
pays, aux temps voisins de la séparation de leurs peuples.
Je ne m'étais pas trompé : un document inattendu m'a ré-
vélé l'existence d'une forme dialectique de cette expression
encore si rare sur les monuments et si longtemps contro-
versée. En effet, le patois parlé sur les bords de l'Alagnon,
à Murât, dans la Haute-Auvergne, et recueilli par feu l'abbé
La Bouderie, possède à'arpagi une variante excessivement
remarquable : ahrhadit « corps ou enterrement d'un enfant
mort avant sept ans (2). »
  Il ne faut pas s'étonner de rencontrer, chez les Arvernes
de nos jours, ce vieux moule linguistique d'une croyance po-
pulaire gauloise. Au début du vie siècle, la masse du peu-


  Ci) t. XXVI, ann. 1863, PP- 42^> s q-
  (2) Mém. dé lu Société des Antiq. de France, siï. 2, t. II, pp. 338 s<}.