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392               ENCORE LE LAC TRITON
géographique des anciens. Ce n'est donc pas de cet écrivain
qu'il fallait invoquer l'autorité en cette occurrence.
   Il demeure par conséquent bien certain que le lac men-
tionné par M. Pélagaud est celui dont les traces se remar-
quent encore au sud du golfe de Gabès, dans la vaste dé-
pression de terrain qui s'étend jusqu'au 30e parallèle nord.
Tant que M. Pélagaud n'aura pas apporté ces textes for-
mels anciens qu'il annonce et que je crois ne pas exister, il
permettra à nos lecteurs, qui sont nos juges, de ne pas ad-
mettre la constatation historique d'un lac Triton ayant oc-
cupé les plaines du Sahara à la connaissance des Anciens.
C'est ce que j'ai dit et c'est ce que je maintiens.
   Il est remarquable qu'après avoir longuement épilogue
sur cette question géographique qui lui est évidemment peu
familière, M. Pélagaud soit, au contraire, très bref sur la
question géologique où il est tout à fait compétent, et qu'il
néglige même de résoudre les difficultés qui lui ont été sou-
mises. Il semble même me donner raison, lorsqu'il qualifie
d'absurde la théorie qu'il avait proposée et que je m'étais
permis de critiquer. Il soutient, il est vrai, qu'il n'a pas été
compris ; cependant, son texte était très précis, et il n'essaie
même pas de contester l'analyse que j'en ai faite. On doit
néanmoins le croire sur parole : il a été mal compris. C'est
encore me donner raison, car je lui reprochais précisément
d'avoir exposé son système sous une forme paradoxale qui
risquait d'égarer ses lecteurs.
  Enfin, voici la nouvelle thèse que M. Pélagaud propose
comme rendant exactement sa pensée : « La seule chose
« que j'aie affirmée, dit-il, c'est que les glaciers étaient dus
« moins à la température générale du climat qu'à la sur-
c abondance des neiges d'hiver et au manque de vents
e
« chauds et secs en été. »
   Cette formule semble tant soit peu incomplète et obs-