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    ENCORE LE LAC TRITON


       MONSIEUR ET HONORÉ DIRECTEUR,


   Je lis dans la Revue la lettre que M. Elysée Pélagaud veut
bien opposer a mes modestes observations, et j'y apprends
d'abord, avec admiration, qu'il daigne m'écrire de Carrare
en Italie. Je me garderai bien d'épiloguer sur ce détail qui
rappelle si heureusement l'empereur Napoléon datant de
Dresde un décret sur l'Opéra de Paris, mais je ne puis
m'empêcher de relever à ce propos une particularité qui a son
importance. Mon honorable contradicteur s'excuse sur son
éloignement de ne pas citer les textes qu'il invoque et de ne
pas approfondir les questions qu'il examine ; cependant la
Revue qui contenait mes observations m'est parvenue le 2j
août et le lendemain (et une seconde fois peu de jours
après), j'ai eu l'avantage de voir passer dans la rue M. Péla-
gaud. J'ai même pu constater qu'en me regardant, il a rougi
légèrement, comme il sied à sa jeunesse, à sa science et à
sa modestie bien connues. Evidemment, à moins que je ne
connaisse pas M. Pélagaud (Elysée), il partait ce jour-là
même pour Carrare, et vous le faisiez suivre par la Revue,
qui l'atteignait assez à temps pour qu'il pût me répondre le
31, et peu de jours après il vous apportait sa réponse. Mais
pourquoi n'avoir pas vérifié les textes avant son départ ? ou
mieux, pourquoi n'avoir pas attendu son retour pour écrire
sa réponse ? elle ne serait pas datée de Carrare, il est vrai,
 mais aucune lacune ne la déparerait.