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J.-B DE SEVELINGES 349 turent les plus louables intentions, M. de Sevelinges dé- masque, avec un courage véritablement digne d'éloges, les vrais fauteurs de la crise qui met en péril le vieil édifice so- cial. Il ne craint pas de proclamer hautement la part de responsabilité qui incombe, dans cette triste besogne, à ce pouvoir usurpateur qui a corrompu les consciences, à ces classes dirigeantes, qui ont méconnu le plus sacré des de- voirs, à ces bourgeois avides de jouissances, à ces philoso- phes sceptiques et à ces écrivains éhontés, qui par un exemple de tous les jours, d'autant plus pernicieux qu'il venait de plus haut, ont partout insinué le poison de l'er- reur, le mépris de la religion, la licence des mœurs, la haine du pauvre contre le riche et l'insubordination aux lois. On retrouve en germe, dans cette simple brochure, tout le bien qui devait un jour sortir des œuvres catholiques aux- quelles tant de nobles et vaillants soldats de la véritable cause populaire travaillent avec une ardeur et une émula- tion qui ne permettent pas de douter de l'issue d'une en- treprise, dont le but est de réunir toutes les mains et tous les cœurs dans une même étreinte fraternelle et de grouper en un faisceau unique toutes les forces de la nation sous l'é- gide bienfaisante de la religion. M. de Sevelinges attacha également son nom à un projet de société de charité applicable dans toutes les localités ( i ) . Ce travail, qui parut en 1853, e s t e n quelque sorte le com- plément du premier. Etait-il possible en effet d'éluder la question du paupérisme, après avoir reconnu que la plus grande force du socialisme provenait de ce que ses apôtres (1) Projet d'une Société de charité, applicable dans toutes les loca- lités, — ou de l'organisation de la charité privée, par J.-B. de Seve- linges, Roanne, imp. Ferlay, 1853, in-18, 72 pp.