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350                    J.-B. DE SEVELINGES
se flattaient de porter efficacement remède à la misère des
classes ouvrières ? Evidemment non. Aussi, pénétré de la
nécessité d'organiser la charité privée, d'en diriger les élans
généreux et d'en régler les ressources toujours trop limitées
eu égard au chiffre des indigents, M. de Sevelinges, dont le.
zèle charitable ne se démentit jamais, se donna la tâche d'in-
diquer les bases sur lesquelles il serait possible d'établir une
institution d'un fonctionnement sûr et facile. Ce que tentait
le dévouement de M. de Sevelinges, la Société de Saint-
Vincent-de-Paul en poursuivait déjà avec constance la réa-
lisation. Cette admirable institution, qui a grandi en quelques
années, au point de compter aujourd'hui des associations
dans toutes les villes de France et jusque dans d'humbles
 bourgades, accomplit, sauf quelques modifications de peu
 d'importance, le programme tracé par M. de Sevelinges, ne
se bornant pas à faire l'aumône corporelle, mais y joignant
l'aumône morale, et n'oubliant jamais, sous ce rapport,
 que c'est par l'exemple d'une vie vertueuse que l'on apprend
au pauvre le chemin de la vertu ( i ) .
    Quelques années auparavant, le spectacle désolant de nos
 perpétuelles révolutions arrachait à M. de Sevelinges un
 cri de douleur, et lui suggérait l'idée de son Essai sur la mo-
bilité politique des Français depuis la fin du dernier siècle (2
Nous détournerons volontairement les yeux de cette triste
revue rétrospective, dont les enseignements ne profitent à
 personne.
    A part ces excursions dans le domaine de l'économie
 politique et sociale, sans toutefois se désintéresser de l'ob-
 jet de ses premières méditations, M. de Sevelinges se voua


   (1) M. de Sevelinges avait aussi publié à Paris un volume in-8° sous
ce titre : « La Vérité. » Nous n'avons pu nous procurer cet ouvrage.
   (2) Roanne, imp. Ferlay, 1849, in-i8, 142 pages.