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SUR LA SEIGNEURIE DE MONTCOY 335 l'institution d'officiers, les corvées de bras en temps de moisson ou en tel autre qu'il plaisait audit seigneur, la poule de feu due par chaque habitant à la fête de Saint- Martin d'hiver, la défense de la chasse et celle de ne faire pâturer les bois qu'après la quarte feuille, le droit d'élever le signe patibulaire, les épaves trouvées rière la justice et finage dudit lieu, le droit de lods pour ventes de biens, ce- lui de banvin et une poule, par chaque habitant qui mettait ses chanvres dans les étangs de la seigneurie. Le seigneur de Montagny avait une maison sise audit lieu, construite en partie en bois, consistant en quatre chambres, deux basses et deux hautes, l'escalier au milieu, le tout couvert de tuiles; grande cour au-devant, du côté du couchant, et au levant desdits bâtiments un beau jardin, une grange et écuries de part et d'autre d'icelle. Ledit seigneur'avait en- core trois grangeries audit Montagny, dont l'un des gran- gers logeait dans la maison seigneuriale, où le seigneur ne se réservait qu'une chambre, et une quatrième grange au finage de Prondevaux du Temple ; le moulin de Montagny; neuf étangs; la moitié du port et passage d'Allériot, dont l'autre moitié appartenait à M. le président Bernard, sei- gneur de Sassenay ; 780 arpents de bois, etc. La terre et seigneurie de Montagny était estimée 50,000 livres et son revenu se montait à 2,280 livres, 11 sols. Le 12 avril 1685, Philippe Lantin, écuyer, fils de défunt Etienne Lantin fit foi et hommage, à la chambre des comp- tes de Dijon, de sa terre et seigneurie de Montcoy, située au bailliage de Châlon, qui lui avait été donnée par sa mère dame Catherine Maleteste, en faveur de son mariage avec Jeanne Gavoche, à la charge d'en donner le dénom- brement dans le temps accoutumé. Le 30 juin 1685, un arrêt de la Cour permit à mes- sire Philippe Lantin, seigneur de Montcoy, de rétablir