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220              LES GLACIERS DU LYONNAIS

taie était aussi bien connu du temps des Romains que peut
l'être aujourd'hui celui de l'Amérique.
   En second lieu, je renverrai M. Steyert à certains rensei-
gnements donnés par un nommé Pline l'Ancien, sur une
expédition faite au-delà de l'Atlas par le consul Suetonius
Paulinus qui traversa des déserts couverts d'un sable noi-
râtre et semés çà et là de cailloux qu'on aurait dit brûlés/
déserts que la chaleur rendait inhabitables, même en hiver,
jusqu'à des forêts, remplies d'éléphants, de grands fauves
et de serpents et habitées par des sauvages qui vivaient
comme des bêtes.
   Et d'une.
   Quant au lac Triton, dont M. Steyert détermine si fa-
cilement les limites, je regrette d'être allé sur les lieux
avant de savoir qu'il avait exécuté ce travail qui m'a paru,
à moi comme à MM. Pommel et Roudaire, comme à la
commission d'ingénieurs et de géologues envoyée cet hiver
en Tunisie par le gouvernement, hérissé de difficultés
presque insurmontables. Bien que n'ayant pas l'honneur
de connaître mon contradicteur, je lui aurais certainement
demandé l'autorisation de l'accompagner lorsqu'il est allé
relever « les territoires qui le circonscrivent (le lac Triton)
et s'élèvent brusquement en plateau », car c'est là un fait
capital dont la détermination aurait la plus grande impor-
tance, à tous les peints de vue; mais je n'aurais jamais
soupçonné que cette découverte eût été déjà faite, tant j'y
avais vu travailler avec acharnement, cet hiver, une foule
d'hommes distingués.
   Cette détermination, d'ailleurs, ne prouverait qu'une
seule chose, à savoir : la persistance jusqu'à nos jours du
mouvement de soulèvement qui a détruit l'ancienne mer
Saharienne et son dernier lambeau, le lac Tricon de Pline,
de Ptolémée et des autres géographes anciens. Mais rien