Revue du Lyonnais » série 4 - n°8 ( 1879 ) » pp.211

                             LES


  VIEILLERIES LYONNAISES
             D E NIZIER DU PUITSPELU




            Amis lecteurs, qui ce livre lizez,
            Despouillez-vous de toute affection ;
            Et le lisant ne vous scandalizez ;
            Il ne contient mal ny infection.
                                   (La vie inÈSlhnahh au grand Gargantua,
                                père de Pantagruel, jadis composée par Vaostrac-
                                tcur de QuinUsesscncz).



   Ces vers de Rabelais viennent en aide à l'écrivain glosant
sur ce livre, plein, lui aussi de Pantagruelisme. Quant à l'a-
nalyser complètement nous ne l'entreprendrons pas ; ainsi
que le dit excellemment le directeur de la Revue,m\mkto de
mai, « c'est peut-être inutile, nos abonnés ayant déjà sans
doute entre les mains ce volume qui demain vaudra trois
cents francs. »
   D'ailleurs, peut-on froidement disséquer le Voyage senti-
mental, le Diable amoureux, don Quichotte, les Mille et une
nuits et autres livres précieux, compagnons de la solitude,
rêveries incomparables, l'ironie sous les fleurs, le dégoût
du monde réel voilé sous une forme narquoise; mystifica-
tion pour les lecteurs primitifs qui ne la soupçonnent pas,
suc généreux pour les attentifs, mélange prodigieux de
science qui fait la bête, de sentiment profond et de gaîté