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208                     BIBLIOGRAPHIE

père, dans notre région, au commencement du xvn« siècle,
la famille de saint François de Paule.
   M. l'abbé Vanel remonte ici de l'effet à la cause : après
avoir fait juger l'arbre par ses fruits, il arrive logiquement
aux détails merveilleux de la culture.
   Avec lui, nous entrons dans le vif de la vie religieuse
chez les Minimes, et, dans la deuxième partie de^son travail,
si justement intitulée « les Moines », nous touchons du
doigt le principe de tant de sainteté.
   Procédant par tableaux, l'auteur nous montre successive-
ment le religieux dans sa cellule et le religieux dans le
monde.
   Dans le cloître, les Minimes font l'apprentissage des
vertus héroïques recommandées par le saint fondateur, de
cette humilité incomparable qui est leur plus bel apanage ;
de cette triple vertu d'obéissance, de pauvreté et de chas-
teté dont ils partagent la glorieuse couronne avec les ordres
monastiques, enfin de cette abstinence quadragésimale per-
pétuelle, qui leur appartient en propre comme observance,
et qui fait de leur vie entière un carême sans fin.
   Au dehors, nous les voyons surtout aux prises avec les
protestants. Devant nous, l'historien fait défiler tour à tour
les plus grandes figures de l'Ordre : ici, c'est le P. Ropitel,
qui réduit à néant, dans une conférence fameuse, les objec-
tions du ministre Viret ; là, c'est le P. François Humblot,
l'un des premiers prédicateurs du temps, terrible jouteur
dont les Huguenots avaient fort à se plaindre ; plus loin,
c'est le P. A. Périer, un Lyonnais aussi recommandable
par sa science que par sa sainteté, et dont on fait le visiteur
de tous les couvents de France ; ou encore, c'est le P. Gas-
pard Dinet et le P. Antoine de Bologne, vrais modèles de
 cette amitié profonde qu'on trouve si fréquemment dans le
 cloître et qu'on arrache l'un et l'autre à leur cellule pour