Revue du Lyonnais » série 4 - n°8 ( 1879 ) » pp.142

142              LECTURES A LA SORBONNE



                         TUNISIE
   La Tunisie est à l'état sauvage et ne devrait point figurer
au catalogue, puisqu'en fait d'art on le cherche, étonne
trouve rien autre chose qu'un peuple à l'état de nature gros-
sière et fauve.

                        URUGUAY
   L'Uruguay est fort mal traité et mal exposé ; ses quel-
ques peintures sont sacrifiées dans un couloir mortel par
les courants d'air et les jours faux qui empêchent d'appré-
cier quelques tentatives estimables. Il y a même là un em-
bryon d'école. La sculpture a un bon représentant en
M. Ferrari, auteur du buste du colonel Latore, président de
la République. Espérons que l'art se propagera et grandira
sur cette terre libre.

                       VENEZUELA
  Avec des peintres comme M. Tovar y Tovar et M. Mauri
on peut espérer voir le sentiment de l'art se développer
dans ces pays vierges, et l'on sent son orgueil patriotique
se réveiller, en songeant que les conseils des Cogniet et des
Gérôme planent par transmission de leurs bons élèves,
jusque sur le Venezuela.


                        SYNTHÈSE
   Après ce trop long exposé, nous pouvons conclure sur
le splendide mouvement de la période décennale de l'art
universel. A la France, à l'Autriche-Hongrie, à la Belgique,
à l'Angleterre, à l'Espagne, à la Russie, à l'Italie, aux