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126                 GEORGES DEBOMBOURG

du Rhône, dont il avait eu un moment le projet de publier
le dictionnaire topographique qui nous manque encore.
   Mais, en étudiant les noms de lieux dans les Cartulaires et
les anciens terriers, il avait aussi reconnu tout l'intérêt que
pouvait présenter l'étude de l'origine et des transformations
successives des noms, portés par les habitants de nos pays
aux diverses époques de notre histoire. Il avait ainsi entre-
pris, sous le titre &'Origines des noms de famille du Lyonnais,
un travail plein d'intérêt et composé à l'aide de documents
absolument inédits. C'est le dernier auquel il ait mis la
main ; l'auteur n'a pu terminer son Å“uvre et faire profiter
le public du fruit de ses longues et pénibles recherches, qui
 nous fournissent de si curieux renseignements sur les noms
de nos anciennes familles. Il venait de corriger les épreuves
 du troisième chapitre de cette étude, qu'il publiait dans la
Revue du Lyonnais, lorsque, quelques heures plus tard, il
 était frappé d'une mort presque subite, à onze heures du
 matin, le 13 avril 1877.
   Il mourait ainsi, à 56 ans, encore plein de jours, si l'on
ne considère que son âge. Mais si rien, en apparence, ne
faisait prévoir sa fin prochaine, tous ceux qui le voyaient
dans l'intimité n'ignoraient point qu'il souffrait d'une ma-
ladie de cœur, et que sa santé avait été cruellement ébran-
lée à la suite de la mort de Mme Debombourg, décédée,
elle aussi, jeune encore, au mois de janvier 1871. Ni l'af-
fection de ses deux filles, ni ses études de chaque jour n'a-
vaient pu lui faire oublier la perte qu'il avait éprouvée.
Ajoutons que Debombourg était usé par les veilles et un
travail trop soutenu, et que les fatigues excessives aux-
quelles il s'était livré dans les derniers temps, en dépouillant
tous les anciens terriers des archives diocésaines, pour son
travail sur les origines des noms de famille, avaient, pour
une grande part, hâté le dénoûment douloureux qui venait